La capitaine au bord de la lisse

La capitaine au bord de la lisse

Une capitaine qui vit les marées jusque dans ses antres. Qui remet en question l’itinéraire à chaque lune. Est-ce une bonne capitaine?

Toujours dans le doute, au fond de ma cale intérieure, je crois que mon navire ne répond plus à mes besoins innés. Je le feel lourd et massif. J’ai envie de légèreté, de m’enfoncer dans les terres et sillonner les rivières. M’arrêter pour cueillir des baies ou escalader un pic offrant une vue superbe sur l’horizon. Rencontrer des peuples aux moeurs colorées. Mon grand navire est pesant, il ne se faufile pas facilement. Mon beau bateau foisonnant de bêtes adorées, un peu comme l’arche de Noé, qui me nourrit depuis douze ans me pèse.

Suis-je ingrate de flirter avec l’idée d’abandonner ma cargaison et fuire avec l’embarcation de sauvetage? Et si j'amenais mon équipage dans cette découverte, combien de temps pourrions-nous survivre en territoire inconnu? Doivent-elles rester à bord pour protéger le navire et s’occuper de nos petites bêtes? On dit qu’en équipe on est plus fort, mais encore faut-il être d’accord sur les risques à prendre et les types d’aventures à entreprendre. Et si j’avais envie de découvertes solitaires..?

Hors, il y a quelques semaines, le local avoisinant le nôtre s’est libéré. 600 pieds carrés d’espace à conquérir, où déployer mon attirail artistique sans devoir abandonner le navire!

Et le branle-bas de combat de mon théâtre privé se manifeste : 

“Quelle folie! Quelle folie!” répète Rationnel.
“Pour qui tu te prends!” crie Angoisse.

“Tu mets déjà assez d’argent en loyer depuis huit ans. Tu aurais dû acheter un local pour faire fructifier cette dépense depuis tout ce temps.” rajoute Surmoi.  

Et voilà que LE ÇA du fin fond de l’océan réussit à se faire entendre :

“Tu n’as pas su saisir certaines opportunités qui se sont présentées, vas-y ne laisse pas celle-ci t’échapper, c’est le moment!!”  

Ainsi, j’ai fait un premier pas vers le plongeon. J’ai pris tout mon courage et ce qu’il me reste de confiance en moi pour me sentir vivante ; vivre la mouvance. Comme une petite île vierge, j’aurai la clef de cet espace où rien n’est interdit. Où j’irai me ressourcer, et reviendrai tous les jours partager avec mon équipe mes aventures sur mon grand navire qu’est Velvet Moustache.

 

1 commentaire

Ecrire un commentaire
katie messier

katie messier

Bon Courage pour la suite. Einstein a dit que la vie c’est La vie c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre, et ce vélo vous amènera ailleurs. C’est un plaisir de vous lire et d’apprécier toute la beauté que vous créez.

Ecrire un commentaire

Les commentaires sont modérés